Réflexions sur la route du Cap Vert : La mer fait penser. Je regrette de ne pas avoir su profiter du Sénégal. J’y suis arrivée fatiguée et obnubilée par le dysfonctionnement de mon téléphone satellite. Heureusement, j’ai suivi Valentine et Kildir, 2 voiliers québécois, en navigation. La virée dans le Siné Saloum m’a fait prendre conscience de la beauté du Sénégal et de ses habitants. De retour à Dakar, j’ai retrouvé Hervé, une personne que Michel, mon mari, appréciait beaucoup. Hervé est un amoureux du Sénégal, de ses habitants, de ses coutumes…….Pendant les quelques jours passés ensemble, il m’a enseigné ce pays. J’ai alors découvert des gens solidaires, gentils et avenants. La veille de mon départ, j’ai proposé à Hervé de lui donner le peu de francs CFA qu’il me restait. « Donne les plutôt à Mamadou, il en a plus besoin que moi ». J’ai donc partagé cette monnaie entre Mamadou, qui gagne sa vie en rendant service aux plaisanciers et Saido, le taxi boat. « Merci, Mama, merci Mama ». Voici la réponse de Mamadou. Parce que j’ai les cheveux gris, Mamadou me devait respect et c’est comme cela qu’il me l’a fait comprendre…..Tout ça pour 3 euros chacun. Voilà le Sénégal.
Navigation vers Sal – l’île au nord est de l’archipel du Cap vert Vent Nord est, force 4, mer belle…….tout simplement. Quelques embruns de temps en temps. Cela nettoie Coclico et la vitesse moyenne moyenne est de 5 nœuds. D’après le routage de Hervé, je devrai mettre 2 jours et 18 heures. Prévision trop optimiste pour moi. Pelican.
Navigation avec du vent et des embruns. Les vagues de travers arrose le cockpit. Coclico est propre. Mais l’eau rentre dans le coffre arrière bâbord du cockpit puis dans les fonds à l’intérieur. J’éponge……… Arrivée à Santa Maria sur l’île de Sal après 2 jours et 15 heures de navigation pour 360 MN. Rangement puis repos.
Palmeira – Sal Kildir est arrivé à Palmeira. Je les rejoints pour passer quelques jours ensemble. Formalités obligatoires et accueil de la police maritime et de l’immigration fort sympathique. Et puis rencontre avec Ronaldo et son amie Clara : un couple qui voyage en bateau stoppe…….Leur objectif : Le Brésil.
Des Canaries vers Dakar Quelle navigation !!!! 7 jours pour les 800 Miles à parcourir, une météo ventée et pas de réseau sur mon téléphone satellite pour recevoir la météo…… Un peu de stress quand même. Au départ, la météo est clémente et nous filons les miles avec Coclico et puis cela se calme et toujours pas d’accès au réseau satellitaire. Les discussions sur la VHF vont bon train Un voilier signale une pirogue à la dérive dans les parages ……..La veille est de mise. Et j’en profite pour demander aux voiliers naviguant autour de moi la météo…..NE force 5-6 avec rafales ……..Et de la mer……….Le repos n’est pas prévu. Et en effet, cela souffle. Sur une vague, Coclico « surfe » à 11,9 nœuds. Le cockpit en tremble…..Je décide de prendre un ris dans la voile avant afin de soulager Coclico …..Mauvaise manœuvre et elle se déchire. Je l’affale et la rentre à l’intérieur. Sans, nous filons quand même……….mais moins vite que que les autres voiliers (ils sont plus grands) et je me retrouve toute seule sur l’eau au bout du 5eme jour. Je contacte un cargo par VHF pour la météo et ….super, je retrouve Kildir un voilier canadien. Nous finissons la route ensemble . Il arrive 2 heures avant nous à Dakar. Au mouillage, le temps de ranger les voiles, Mustapha vient me voir pour savoir si je veux aller à terre…….Trop fatiguée, ce sera pour demain. En conclusion, navigation rapide mais un peu tendue et pas du tout reposante ……….une voile déchirée ………mais vraiment contente de l’avoir fait (7 jours de mer seule pour la 1ere fois) et d’être arrivée.
Dakar Le mouillage se situe au Cercle de Voile de Dakar. Pour s’y rendre, un bateau taxi fait les allers retours. Il suffit d’appeler Sadio la semaine et Mustapha le week end. Les numéros de téléphone s’échangent………..Et pour quelques CFA, Mola ou bien Ibrahim prennent les jerrycans de Gaz oil, les bidons d’eau vides et se chargent de les remplir. Au cercle de voile de Dakar, je trouve Diego qui réalise les réparations sur voiles. Et puis, je reste plusieurs jours bloquée sur Coclico avec l’assistance pour comprendre le dysfonctionnement de mon téléphone satellite. Finalement, rien ne m’est proposé. Je leur suggère alors d’adresser un nouvel appareil à mon frère en France qui doit venir me voir au Cap vert. La solution est adoptée et je peux enfin me balader. Petite balade finalement car je décide de partir au Siné Saloum en escadre avec 2 voiliers québécois….et y découvrir 3 villages.
Djiffer Après 2 jours de navigation pour atteindre le Siné Saloum et une halte à Saly, voilà Coclico arrivé à Djiffer, 1er mouillage dans le fleuve. Dès notre arrivée, Etienne, un français, qui a appris la voile à Saint Brieuc, nous invite à diner. Au menu, pates aux crevettes du Siné Saloum.
Et puis le lendemain, visite du village de pêcheurs. Pêche en pirogues ou bien directement sur la plage avec lancement de filets.
Au village, dès qu’une pirogue arrive chargée de poissons, des acheteurs accourent pour voir les prises et cela marchande. ….Mais, les ressources s’amenuisent et les piroguiers sont obligés d’aller de plus en plus loin en mer. Et puis, pas de voiture, le moyen de transport est une charrette tirée par un âne Enfin, beaucoup de sacs en plastique au sol : le ramassage des ordures est très limité.
Moundé Moundé se situe dans un petit bolon du Siné Saloum. Coclico slalome entre les parcs à crevettes et les casiers pour l’atteindre. Arrivée le soir au mouillage
Le lendemain, après une 1/2 d’annexe, nous atteignons, toujours avec les québécois, le village. Quelle tranquillité et quelle nature…….Des superbes arbres dont des Baobabs….
Et puis visite du village : sable dans les rues, charrettes et vêtements colorés.
L’accueil y est très chaleureux et les échanges nombreux avec des hommes jouant aux dames à l’abri du soleil sous un arbre, avec les enfants, les écoliers qui sortent des cours, les femmes dans la rue.
Et puis visite d’une classe et échanges avec le professeur principal.
Hakuna lodge Hakuna Lodge est un village touristique. Coclico est mouillé juste devant un hotel où il est possible de prendre une douche. Quel luxe !!!!!!Dans la majorité des villages du Siné Saloum, l’eau courante n’existe pas. Pour atteindre le village, 40 mn de marche est nécessaire, l’occasion de découvrir le paysage, encore différent.
Et puis, visite du village avec Binta, une habitante de Hakuna Lodge. Balade dans les rues, sur la place principale qui a son arbre central, ses boutiques et…..le téléphone arabe.
Yande, une jeune africaine, pile le mil pour le repas familial
Et puis retour au mouillage………………….Nous nous faison dépasser par un troupeau de zébus.
Et il fait chaud. Les arbres sont les bienvenus pour se mettre à l’ombre un instant.
Retour à Dakar Après quelques jours passés dans le Siné Saloum – avec des perces oreilles, des criquets et des moustiques ….. dans le bateau………….Je retourne à Dakar pour réaliser les formalités de sortie et préparer Coclico pour la navigation vers le Cap Vert. Au mouillage, devant le Cercle de Voile de Dakar, je retrouve un ami, Hervé, pas vu depuis 35 ans…..Il ne me reconnait pas mais moi si. Nous passerons pas mal de temps ensemble à bavarder, travailler sur Coclico, se promener. C’est un amoureux du Sénégal.
Et puis, c’est le départ, au revoir à Sadio, Mustapha, Mamadou, Haicha, Sorna,…….toutes des personnes du cercle de voile de Dakar extrêmement sympathiques et accueillantes……..comme l’ensemble des Sénégalais.
Difficile de ne pas avoir envie d’aller à La Graciosa, rien que pour le nom, non ? Départ de Madère le mardi matin et au revoir à Michel et Cyrielle. J’ai rencontré Michel dans le bus qui allait à Funchal. Il a un Wauquiez et a fait la route directe Les sables d’Olonne à Madère : 10 jours de mer. Cyrielle, quant à elle, a peu navigué et part en Bolivie cet hiver pour s’occuper d’animaux. On m’a dit : tu vas avoir pleins de vagues ……C’est vrai que la météo prévoit un avis de vente frais sur le Sud Est de Madère et un autre sur les Canaries……Mais, je ne vais pas rester tout l’hiver à Madère………… A la sortie du port, du vent, il y en a. Mais Coclico et moi sommes protégés des vagues grâce à la cote………….jusqu’au sud des iles Désertas. Et là, cela remue et c’est très désagréable : les vagues sont courtes. On va dire que la mer est agitée. Au sud des iles Désertas, il y a une remontée de fond qui crée ces remous. Je le savais et j’y suis allée. Et puis après : du vent et des vagues. J’avais prévu pour le vent. Coclico a 2 ris et le génois est à moitié enroulé……. Pour les vagues, un peu moins. J’ai de la chance mon estomac est bien accroché. Mercredi, la mer se calme mais pas le vent. Coclico avance toujours bien. Mardi, nous avons fait 123 M en 24 heures, Combien allons nous ce jour ? Jeudi matin, au petit jour, je distingue les Canaries…….puis Lanzarote et enfin La Graciosa. Cela souffle toujours et Coclico est à fond. Je m’interroge : tout ce vent pour rentrer dans le port de la Caleta de Sebo port….Hum, hum, la manœuvre de port va être difficile…… A 13 heures, je rentre dans le port, 20 nœuds de vent et le moteur étale . Un homme sur le ponton me fait signe et m’indique ma place. Ouf, quelqu’un pour prendre mes amarres. J’arrive à ma place mais nous serons 4 finalement pour bien placer Coclico. Il ne se laisse pas faire….. le vent l’a déhalé (sans aucun dégâts) et la prise au vent est conséquente. Ouf….. Coclico est amarré et tout va bien. Je suis contente, c’est ce que je dis à l’homme du port « I’m happy » et il sourit. Il parle un peu français et m’explique qu’il a fait le chemin de Saint Jacques de Compostelle en partant de Bretagne, puis Pays de la Loire, puis……… Et puis je vois La Caleta de Sebo du port……J’adore.
Obligée d’y rester quelques jours…….. La Caleta de Sebo est une ville comprenant environ 700 habitants vivant de la pêche et du tourisme…….Oui, il y a des touristes ….canariens, espagnols…….Les rues sont jonchées de sable et il y a peu de voiture en circulation. Quand il y en a , ce sont des 4X4.
Et puis, sur le ponton, rencontre avec Barbarito, un espagnol vivant en pays basque espagnol venu aider son ami sur son voilier. Le davier est à réaliser. Il y a aussi Carl qui vient me voir sur Coclico. Français, il est content de voir une compatriote. Il vient de Rabat avec son voilier qui n’a ni pilote automatique, ni régulateur d’allures, ni cartographie électronique…..Chapeau. Le lendemain, tour de l’ile (surtout le NE) en vélo. Carl propose de m’accompagner et de retrouver Barbarito et ses acolytes faire du surf. Je découvre alors les paysages arides et les pistes de sable………Le désert ?………..Mais pas la plage où surfent Barbarito et ses amis.
Et puis visite du 2eme village sur l’ile : Pedro Barba composé de maisons secondaires appartenant à des canariens.
De retour à la Caleta de Sebo, nous retrouvons les amis de Barbarito. Nous nous sommes trompés de plage…………. Un Adios rapide, ils prennent le ferry pour Lanzarote. Carl les salue avec sa corne de brume naturelle : un lambi………..
Lanzarote Pour partir, Carl est de la partie et lâche mes amarres. Au revoir mais sans la lambi. A la sortie du port, il m’appelle sur la VHF pour voir si la sienne fonctionne. Et bien oui. Et puis navigation au près avec 2 ris puis 1 puis au portant.
Un voilier nous rattrape. (il est sous voile et moteur…) et nous prend en photos. Quelle bonne idée, difficile d’avoir Coclico sous voiles. Et ensuite appel à la VHF : « Malu pour Coclico, Malu pour Coclico« . Ce sont les hollandais rencontrés à Madère. Nous allons au même port . On se retrouvera là bas. Et puis le vent forcit et l’arrivée dans la marina est un peu ventée. Un marinero, bien sympathique, prend mes amarres et le tour est fait. Je reste quelques jours. Entre temps, Marie Aleth m’envoie des nouvelles des résidents de la Maison Saint Colomban. Ils ont pour travail d’écrire le livre de bord de Coclico et la concentration est de la partie.
Merci à vous. Le résultat va être super.
Pour ne pas perdre les bonnes habitudes de marches prises avec Mélanie, je prévois une randonnée pour découvrir la ville est ses hauteurs (13 km……). Départ le matin avant qu’il ne fasse trop chaud et l’occasion de découvrir un tournepierre sur le ponton.
Direction, Arrecife. Routes et rues se suivent et se ressemblent.
A la sortie de la ville, des monts, volcans …..jaunes et sablonneux. Le décor est minéral et aride et quelques oiseaux survolent le paysage dont le martinet noir……http://voilieratypik.fr/wp-content/uploads/2025/09/GH010082.mp4. Je monte, je monte. Et puis des sacs en plastique, pleins, accrochés aux herbes ou volant avec le vent. Sacs qui finiront dans la mer sans doute…puis dans l’estomac des poissons puis dans le notre………………
Fuerteventura – Puerto de Rosario Départ de Lanzarote pour Puerto de Rosario. Mais la veille, je vois Peter et Rianne du bateau Malu, le jeune couple de hollandais rencontré pour la 1ere fois à Madère. On échange nos numéros de téléphone. Ils doivent m’envoyer des photos de Coclico, Chic, qu’ils ont prises lorsqu’ils m’ont doublée entre Madère et Lanzarote.
Départ portant, 1 ris et génois tangonné tout le long de la route. Coclico avance bien et roule : bâbord, tribord, bâbord, tribord http://voilieratypik.fr/wp-content/uploads/2025/09/GH010086.mp4………….Il faut que je m’habitue pour la transat……. Le First 30 n’est pas un voilier de portant, je le confirme…….Arrivée ventée à Puerto de Rosario. Je me débrouille seule. Et alors que je finis l’amarrage, une petite chienne vient me dire bonjour sur le ponton. C’est Croqueta. Son propriétaire espagnol qui parle couramment le français m’indique que le bureau du port est fermé jusqu’à lundi (et nous sommes vendredi) et qu’il faut un badge pour rentrer dans la marina. Il en a 2……….dont un qui ne lui sert pas……..Il me le prête jusqu’à lundi. Visite des environs de Puerto de Rosario : des écureuils dans les rochers, des maisons en pierres, de plages avec galets et du ciel bleu, des dessins sur les façades……
Et puis échanges avec Michelle et son époux qui sont arrivés au port sur leur Gibsea 105. Ils naviguent depuis plusieurs années dans les Canaries, les aiment et me donnent quelques tuyaux. Retrouvailles avec Peter et Rianne qui me hissent en tête de mat pour un contrôle,…avec le sourire. Ils vont faire la traversée de l’Atlantique………
Fuerteventura – Gran Tarajal Départ matinal de Puerto Rosario tant qu’il n’y a pas trop de vent. Tout le monde dort dans le port. 1 ris pour le départ et comme Coclico est vent arrière, je ne mets pas de génois. Arrivés au sud ouest de l’ile, le vent forcit. Je suis surprise et prends un 2eme ris…..Coclico avance……..Il fonce même………Et puis cela se calme au sud de l’île …..vraiment………Arrivée au moteur dans le port. Maurice m’accueille, puis ……Patrick, …..puis Patricia. Maurice et Patricia vivent sur leurs voilier de 13 mètres et et Patrick vient de boucler un tour d’Atlantique……..Encore pleins de rencontres fort sympathiques…..Bavardages et formalités réalisées à la police du port.
Beaucoup de partages avec mes voisins de ponton : où trouver le shipchandler, la bouteille de gaz, aller nager à la plage qui est tout à côté l’après midi……………Et puis, une ballade afin de découvrir un peu les alentours. Bien sûr, c’est jaune, bien sûr, cela monte………..Pas de touristes mais rencontre avec un troupeau de chèvres, de superbes paysages et d’oiseaux qui m’étaient inconnus jusqu’ici, l’oedicneme criard…..
Antequera – Ténérife Au revoir aux amis faits à Gran Tarajal et direction Ténérife. Peu de vent, portant, Coclico avance. Puis la navigation devient casse pied : du vent, pas de vent, du vent, pas de vent et ………pas du tout de vent. C’est au moteur de travailler …….Bruyant, pénible mais cela permet de nous rapprocher de Ténérife. Nous laissons à babord Gran Canaria. La mer est lisse et des ailerons apparaissent : Cachalots, ……….Je ne sais pas.
Après 3 heures de moteur (les batteries sont rechargées), le vent revient, presque de face. Allure au près qu’affectionne Coclico…….On file…..Et puis, pour la nuit, je décide de m’arrêter à la playa de Antequera, mouillage situé au nord de Santa Cruz de Ténérife. Il n’y a rien ou presque : quelques maisons, baigneurs, …..des montagnes, quelques arbres……..C’est paisible et joli.
Réveil au mouillage : baignade et je suis invitée par Téo, bateau espagnol à aller déjeuner sur un autre bateau espagnol dont le propriétaire se prénomme Pablo. Pourquoi pas ? Bavardages entre petits et vieux voiliers. Mon espagnol est à rude épreuve ………………………..et s’améliore guère, Téo étant très, très, très, très bavard. Dans le mouillage, impossible de capter la météo. De retour sur Coclico, je quitte le mouillage et direction la marina de Santa Cruz de Ténérife. Arrivée tardive mais les marineros sont accueillants et m’aident à l’accostage.
Santa Cruz – Ténérife Les quelques jours au port me permettent de faire le plein de gaz, gaz oil, d’eau et l’ avitaillement. L’occasion de visiter le marché municipal de Ténérife………avec des fruits et légumes exotiques (manioc, papaye, fruits de la passion, caimite africaine, pommes de terre des canaries, le tamarin, Chayote, Pitaya,……..), des pâtisseries orientales, des épices…..
Garachico – Ténérife Peu de vent est prévu mais je me décide à quitter Santa Cruz de Ténérife. Départ matinal et mon voisin, Dick, hollandais en fait de même (lui pour aller au chantier). Pour passer la pointe de Anaga au Nord Est de l’ile, le vent est de face et Coclico au près. On tire des bords……..Dicton marin : « Le près, c’est 2 fois la distance, 3 fois le temps …..et 4 fois la rogne ». Oui, oui……… Et ue fois la pointe Anaga passée, Coclico longe la côte nord…………………..au moteur et sous voiles. Le vent est tombé…….
Après 8 heures de moteur, nous arrivons à 2 heures du matin à Garachico. La nuit va être réparatrice. Au réveil, alerte volcanique à Garachico sur mon portable. Le port est rempli de camions de pompiers…………Et c’est vrai que Garachico est proche du volcan de Teide……….Mais, ce n’est qu’une simulation volcanique, ouf. Après 14h, la vie du port reprend son rythme normal.
Et puis, les qelques jours restés à Garachico me permettent de faire un peu d’entretien sur Coclico et de découvrir la ville. Elle est petite (environ 5 000 habitants) et je croise quelques touristes.
Les rues sont colorées et la plage composée de galets noirs, évidemment……
Et puis des chats,…………magnifiques, près d’une plantation de bananiers
A partir de Garachico, je me décide pour randonner et voir Genovès dans les terres puis El Guinco, le long de la côte. Le dénivelé est de + de 600 m et la distance est de 11 km, pourquoi pas……Je monte, je monte, et la vue est superbe.
A Génovès, dont les rues sont colorées, je fais la rencontre d’un chat , ma foi, pas du tout intimidé.
Et, puis, je continue ma route dans un paysage vert…….Cela change !!!!! Le nord de Ténérife est ainsi car les nuages sont arrêtés par les monts.
El Guincho, je me rapproche de la mer et m’éloigne du mont Teide. Je ne grimperai pas jusqu’en haut……Et pourtant, il est beau.
Santa Cruz de La Palma – La Palma Départ matinal de Garachico. J’appréhende un peu car la sortie est étroite il y a un peu de houle. Peut être pour cela que j’ai mal dormi !!!!!!! Et finalement, tout se passe bien. Le cap est direct pour Santa Cruz, la mer est belle même si elle est courte et un peu hachée…….Je mange ……….Coclico est sous 1 ris, génois un peu enroulé et les milles défilent. 10 heures environ pour plus de 50 M…….Pas mal. Il est trop fort. Arrivée dans la marina avant la nuit, un marinero prend mes amarres……Et voilà. Le lendemain, visite à la capitainerie et je découvre 2 Minis dans la marina, les voiliers qui font la mini transat en solitaire « Les Sables d’Olonne => La Palma => La Guadeloupe ». Ce sont les 1ers. Les autres (89 en tout) suivront……….A chaque arrivée ou presque applaudissements, musique à fond et bain forcé dans le port ……quel baptême !!!.http://voilieratypik.fr/wp-content/uploads/2025/10/GH010092.mp4 En photo ci dessous, un mini naviguant sous spi vers le port.
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A la Palma, il n’y a pas que les Minis……Après m’être occupée de Coclico (rangement voiles, nettoyage intérieur, extérieur, contrôle fonds, vérification moteur, entretien des éléments au fur et à mesure (cette fois ci pilote/aussières)), un rituel, je découvre la ville, juste à côté du port, ce qui est fort pratique. Au premier abord, rues avec magasins pour touristes et puis, rues étroites et maisons colorées.
Retour sur Coclico et bavardages avec Nao : jeune fille qui fait la transat. C’est la 1ere japonaise à réaliser cette épreuve. Elle aime naviguer, comprendre le voilier, le fonctionnement des voiles, la météo…Elle aime apprendre……… La Palma est nommée la isla bonita……………elle est verte. Les monts bloquent les nuages. L’occasion, pour moi de grimper………………….un peu….Et c’est vrai que c’est joli. De la verdure, des avocats en bord de chemins. Et une maison dans une grotte….
Randonnée pas facile : je me suis un peu perdue……….Retour sur Coclico pour préparer la nouvelle navigation.
La Gomera – Les Canaries
Départ matinal de La Palma => Direction La Gomera, la 2eme plus petite île des Canaries. Un avis de vent frais est en cours : la navigation est agitée – les vagues sont bien présentes et avec Coclico nous nous faisons …. secoués. D’ailleurs, le basilic, pot que j’ avais trouvé sur le ponton de Santa Cruz de Ténérife, ne supporte pas les embruns reçus dans le cockpit……. J’ ai reduis la voilure et nous sommes sous 2 ris et la trinquette est à post……Super idée. Certaines rafales de vent atteignent les 30 noeuds. Arrivée dans la nuit à San Sebastian de la Gomera avec toujours du vent et heureusement, Julio, le marinero, prend mes amarres. La nuit est bien méritée. Le lendemain, surprise, Carl, rencontré à la Graciosa est dans le port et me propose un café…..Sympa …..Puis, première visite de la ville.
Douches……Et dans les douches, il est toujours aisé de réaliser des rencontres. C’est avec Armelle que je discute, personne en vacances sur le voilier de Mickaël, navigateur ayant fait le tour du monde avec son voilier prénommé Henrietta. Nous convenons d’une randonnée, le lendemain, dans le parc national de Garajonay.
Super forêt où je retrouve mousse sur les arbres, champignons, pissenlits…….Quel climat, cette île car il y aussi figuiers de barbarie, aloe vera, …..
De superbes vues et des villages encaissés… Et puis aussi randonnées le long de la côte, l’ occasion de se baigner.
A la Gomera, persiste une tradition, le silbo gomero….. C’est un système de communication pratiqué par les habitants de l’ île et utilisé pour communiquer entre les vallées et ravins. Voici le lien vers une chanson sur le Silbo Gomero https://share.google/GmMGSzQSsWQaMTFCT
Ma voisine de port s’appelle Bebel et vient de La Palma. Nous avons discuté, l’ occasion pour moi de parfaire mon espagnol. Elle vient d’ acheter son voilier de 9 mètres et vit seule dessus. Bebel est atteinte d’une maladie auto immune (elle est rapidement fatiguée). Mais dans un mois, elle part naviguer…………Peut être se croisera t’on à nouveau ? Ce sera pour moi avec grand plaisir.
El Hierro – Les Canaries Après une semaine à La Gomera, départ pour El Hierro, la dernière île des Canaries pour Coclico et moi. Quelle navigation casse pied ……….Vent de face alors qu’il était prévu portant……Et faible. Quand à Coclico, le près, il aime. C’est proche du port de El Hierro que cela forcit. Mais quand même : 18 heures pour faire 50 milles………..Ce n’ est pas glorieux !!!!!!!!!
Je vais y rester quelques temps pour profiter de cette île, la plus petite des Canaries. Laslos, mon voisin de ponton hongrois, m’en vante les atouts : peu de touristes, douceur de vivre, beaux paysages, ……Tout un programme. Petit bémol : la ville Valverde est a 6 km, avec un dénivelé de 600 m. Cela fait réfléchir……..et j’ apprends vite les horaires des bus. Dès le 2eme jour, direction Valverde pour visite.
Et puis randonnées autour de Valverde…
Catherine, autre voisine de pontons, m’indique une autre promenade à réaliser : prendre le bus jusqu’à Las Puntas. Et de là, aller à Frontera en longeant la côte nord.
Et puis, au fil des jours, les rencontres se multiplient. Eric est arrivé avec son catamaran et des amis depuis la veille au port. Il a réalisé la Route du Rhum avec Liladhoc, son voilier et plusieurs missions pour Voiles sans Frontières. Lui indiquant mon souhait d’aller à Dakar puis au Sine Saloun, il me donne pleins de tuyaux sur la navigation à réaliser, son plaisir d’ être au Senegal et de rencontrer des Sénégalais riches de partage. Quelle chance, j’ ai là….. Normalement, nous nous retrouverons en Martinique en janvier 2026. Dans le port, il y a aussi un jeune couple français qui navigue et travaille sur leur voilier. Pas toujours compatible……aussi, plusieurs fois ils ont repoussé leur départ de transat et ,………………ils ont 2 minettes à bord. Elles sont charmantes même si l’une d’entre est plus timide…….Et quel plaisir, pour moi…………Elles me font penser à mes 2 minettes restées à la maison. Et puis, Christian. Il est allemand et vient d’Allemagne avec son voilier ……..rudimentaire : Voy Voy. C’est un ancien canoë de sauvetage en mer suédois auquel a été ajouté un mat……… d’ après ce que j’ ai compris. Christian part pour le Cap Vert puis une transat vers la Guyane.
Les escales , ce n’est pas que du bavardage et des randonnées !!!!!!!Je profite de ces quelques jours pour préparer Coclico à la navigation vers Dakar : contrôle pilote automatique, régulateur d’ allure, plein de gaz oil’, d’ eau, couture sur la grande voile, révision fixation des panneaux solaires,…..et puis avitaillement, préparation de la navigation,………..
Nouvelle ballade à El Hierro, ile qui vit de son agriculture. J’emprunte le bus jusqu’à Pozo de la Salud et prends les sentiers de randonnées. Traversée du village de la Sabinosa.
Et puis je marche à travers des champs d’Aloe Vero, vois pour la première fois, depuis que je suis arrivée aux Canaries, des vaches, des ruches, des vignes. Vin à découvrir !!!!!!. L’ile, de ce côté est verte ……par certains endroits.
A San Andres, village en hauteur de El Hierro, nouvelle promenade pour découvrir un village agricole entouré d’espaces verts, brumeux et y trouver l’arbre de Garoe, arbre sacré qui symbolise la survie de l’ile. Les habitants aborigènes ont survécu grâce à la condensation de l’eau sur ses feuilles .
Du Portugal à Porto Santo Cela débute mal, peu de vent et Coclico est encore dans le rail des cargos au début de la 1ere nuit. Ils sont nombreux ces cargos….Et puis le vent revient et nous sortons du rail. Les jours se suivent au rythme de mon avancée, du vent, de Coclico. Essai de pêche. Notre vitesse est de 4 nœuds : un peu rapide mais je tente. Dès le début, j’ai une prise mais………………………….qui se détache de l’hameçon quand je le remonte ….Réessai……sans succès Je teste mon régulateur d’allures : début infructueux. C’est une magnifique machine……………….surtout quand elle fonctionne. Et après lecture du mode d’emploi, d’une 2eme nuit en mer, je réessaie…………………et ça marche. Coclico n’est pas exactement au cap souhaité mais il en est proche…………………..et nous sommes loin du point d’arrivée. Découverte de poissons volants sur le pont au petit matin. Et puis le vent forcit et je suis heureuse http://voilieratypik.fr/wp-content/uploads/2025/08/GH010080.mp4 3eme jour, j’envoie un mail via le téléphone satellite à Philippe pour avoir la nouvelle météo. Réponse : portant léger. Le vent est dans le bon sens, c’est déjà ça. Et, le vent est entre 10 et 15 nœuds et Coclico avance bien. Je ne croise pas un seul voilier, un peu de cargos et quelques oiseaux……pas un seul dauphins. Et puis, petit à petit, j’arrive à distinguer quelques lumières…..puis les contours de l’ile de Porton Santo…….Le phare de l’ilhéu de Cima aussi. Etrange impression de revoir la terre ….Et les dauphins sont là !!!!!! J’arrive au petit matin dans le port de Porto Santo : le port est petit et bondé, pas de place pour Coclico. Je me mets au mouillage. L’ile est jaune, sèche et des rafales déboulent des collines………….Des vaguelettes se forment dans le mouillage et Coclico prend des coups de gite. Je me crois encore en mer………Mais…..nous sommes arrivés après juste 5 jours de mer et avant une nuit de sommeil complète….
Porto Santo Les 2 jours qui suivent mon arrivée, je reste à bord : les rafales de vent sont toujours là et j’en profite pour mettre Coclico en ordre.
Et les jours qui suivent, je vais à terre et…….des rencontres Miguel, un portugais de Porto Santo, construit son voilier de 16 m. ‘Utopia’ depuis 17 ans. Son projet est d’aller en Arctique. Il a tout fait mais il reste à faire et le container à côté de son voilier contient le mat de 23 m. Il sait qu’il aura fini avant Noel …..mais ne sait pas de quelle année. Il me prête une clef à pipe de 10, outil que je n’ai pas et indispensable pour réparer le régulateur d’allure. Cela marche et finalement, il me donne une boite entière de clefs à pipe de différentes tailles. Il y a Jens, aussi, un allemand vivant sur son voilier. Il est au mouillage juste à côté de Coclico. Il vient me voir pour m’offrir un cadeau…….Un pavillon français car le mien est lambeau. Maelisse, Sophie et d’autres rencontrées dans le bâtiment où se situe la machine à laver le linge : et oui, c’est un lieu de rencontres et d’échanges. Maelisse vit sur son voilier avec son ami dont le métier est de réparer les bateaux, Sophie réalise des convoyages. Juliet, une polonaise. Elle est en famille sur son voilier mais a des soucis, l’annexe est cassée ainsi que le pilote automatique. Avitaillement au Pingo Doce du coin et enfin quelques balades qui me permettent de découvrir l’ile, surnommée l’ile dorée.
Et puis la ville, petite ville où se trouve une des maisons de Christoph Colomb
Machico Sympa comme nom……J’arrive sur Machico dans la matinée. Le mouillage semble très rouleur……et il l’est. Le port est complet et rempli de bateaux locaux. Finalement, avec l’aide du marinero, je trouve une place à couple d’un autre voilier qui est amarré au môle.
Mélanie, une amie, me rejoint à Machico. C’est une randonneuse alors nous marchons, grimpons et découvrons ensemble les alentours de Machico.
Camara de Lobos Un couple de Noirmoutier venu en vacances à Madère nous conseille de visiter Camara de Lobos. Nous empruntons le bus jusqu’à Funchal puis marchons jusqu’au village afin de profiter des paysages : mer bleue et plage de galets noirs. Quant à Coclico, il est resté au port
Après quelques kilomètres à pied (A Madère, cela monte et descend), nous atteignons le village de pêcheurs. Et cela valait le coup.
Quinta Do Lorde A Machico, dans le port, Coclico bouge beaucoup et cela n’est guère confortable. Je décide d’aller à Quita Do Lorde et Coclico y va de bon cœur et moi aussi. Quant à Mélanie, elle barre….. Quinta Do Lorde se situe à l’Est de l’ile de Madère et est réputée auprès des marcheurs…….de quoi plaire à Mélanie. Randonnée vraiment sympathique où les paysages sont magnifiques.
Au départ de Mélanie, j’en profite pour m’occuper de Coclico et commence à préparer la navigation vers les Canaries. L’avitaillement est nécessaire : il est fait à Caniçal, petite ville située à 5 Km de Quinta Do Lorde.
Et puis, rencontre avec Michel, qui vient directement des Sables d’Olonne sur son Wauquiez de 11 mètres : 10 jours de mer, et avec Loïc et Jean, autre rencontre. Ces derniers sont sur un 15 mètres, mat carbone…………Du sérieux.
Dimanche est passé à Funchal, la capitale de Madère : ballade dans les rues.
Povoa de Varzim Nous sommes le mardi 15 juillet. Après le passage de Miguel pour voir le dysfonctionnement de l’anémomètre, c’est David qui intervient pour changer le capteur de vent et de sa direction en tête de mat. Une fois fait et le port payé, départ pour le Portugal : soit Viana Do Castello, soit Povoa de Varzim. Au départ, mer peu agréable : les moutons sur la mer sont crées par les vagues et non par le vent.Coclico n’avance pas…..c’est normal. Et puis passage de la Nord « El Lobo de Sileiro » et là c’est mieux. Toujours de la mer mais le vent est présent. Vent arrière pour longer la cote portugaise et attention, cette côte est pavé de casiers de pêches. 20 nœuds sous GV seule, Coclico file. Des dauphins… Enfin, l’anémomètre me donne la bonne direction de vent et la bonne force…C’est bien. Devant Viano Do Castillo, le vent forcit. Finalement, pas d’arrêt dans ce port : je n’ose pas rentrer et ce n’est pas l’étale. Povoa de Varzim est à environ 20 M alors je continue. Toujours sous GV seule, Coclico avance bien. Cela tangue mais ce ne sont que les vagues…..Dauphins à nouveau. Dès que Coclico est à plus de 5 nœuds, ils sont là ou presque pour jouer avec l’étrave. Arrivée de nuit à Povoa de Varzim. Feux rouge de l’entrée puis les verts et le ponton.
Rencontre de Nuno, un portugais qui retape son voilier en acier et me donne quelques conseils sur les ports à visiter. Découverte de Povoa de Varzim. 2 artistes le long du port
Puis la ville
Porto Peu de vent est prévu pour cette journée et la météo dit vrai : moteur tout le long du trajet et pourtant j’ai surveillé les risées. Mouillage sur le Douro. Et ce n’est pas calme : avions au dessus, vedettes sur l’eau. Le Douro est un fleuve animé.
Aveiro Départ tardif du Douro pour avoir le courant portant à la sortie. Au moins, ce sera cela de pris. Le vent est Sud, navigation au prés, à tirer des bords le long de la côte portugaise. Coclico avance et grignote de milles au fur et à mesure de l’avancé de la journée. Dauphins par trois fois : c’est alors la fête. Et puis arrivée dans la ria d’Aveiro de nuit et marée montante. Coclico avance alors à 6 nœuds sur le fond. Mouillage dans la baie de Sao Jacintho entre une base militaire et un aéroport (cela ne fait pas rêver) mais le mouillage est protégé. Lendemain, visite rapide : c’est simple, les rues sont perpendiculaires
Figueira da Foz Départ matinal pour avoir le courant portant à la sortie de la ria d’Aveiro. Un autre voilier fait de même. Pour lui, direction Nord, pour Coclico, l’opposé. Navigation avec un peu de vent au départ et puis cela monte. Vent portant et vitesse à 5 nœuds. Les dauphins sont là. A l’entrée du rio Mondego, une drague drague !!!!! Coclico arrive à passer entre elle et la berge. Personne de la marina de Figueira da Foz à la VHF, mais il y a des places libres dans le port. Arrivée ventée mais tout se déroule bien. Le lendemain, visite au bureau de la marina pour déclarer mon arrivée et trouver un réparateur de frigo. Le marinero « Tiago » est fort sympathique et fait son possible pour répondre à mes besoins. En plus de la réparation du frigo, je fais différentes rencontres : un portugais qui a vécu quelques temps en France et connait Rennes, le Mont Saint Michel et Rouen. Et puis, il y a Mellique. Très empathique, elle est Turque et l’épouse d’un anglais. Leur voilier est dans la marina. Fin juin, ils se sont fait attaquer par des orques. Leur safran est détruit. Depuis, ils attendent avec patience et bonne humeur le passage de l’expert pour les assurances et l’arrivée du nouveau safran. Il y a aussi Philippe qui remonte, avec un ami, son voilier de Méditerranée vers Loctudy. Christophe aussi, il est arrivé de Loctudy avec son voilier il y a quelques mois et doit reprendre la mer en décembre prochain pour Bélize. Et puis cette fort sympathique loueuse de parasols qui m’explique en Français son périple de Luxembourg à Figueira da Foz en voiture. Oh, il y a longtemps mais elle a de bons souvenirs. Sur son T Shirt est écrit « Joie de vivre » Et le soir, spectacles de danses folkloriques …. Le temps passe vite à Figueira da Foz……. Et j’y reste plus de temps que prévu.
Les spectacles
Dans la ville
A la plage
Nazaré Départ avec l’aide de Christophe. Sortie de la place moyenne car finalement, il y a un peu de courant dans le port mais rien de cassé. Et puis sortie du Rio Mondego sous GV et Génois et un peu de vent dehors, portant.
Coclico file à 5 nœuds. C’est bien….mais le speedo ne veut pas fonctionner. Je connaitrai ma vitesse que sur le fond. Nous sommes 3 sur l’eau : 1 voilier sous GV seule, un autre sous Génois seul et Coclico, tout sorti. Vont ils à Nazaré ? Je ne le saurai pas. Pétole…..et ils disparaissent. Puis le vent revient. A mon arrivée dans le port de Nazaré, un marinero, fort sympathique, m’aide à prendre ma place . Il parle très bien français. Et puis dans les jours qui suivent, un avis de vent frais arrive, j’en profite pour faire des courses, visiter et rencontrer. Visite de la ville et de ses ruelles. Des femmes, dans la rue, assises sur une chaise, proposent des appartements à louer. Visite du centre culturel avec comme fond de musique La Mano Négra…
La plage, ses parasols, dunes et …………..surfeurs
Et le site de Nazaré en hauteur
Sao Martino do Porto Départ avec l’aide des Havrais, un couple rencontré sur le ponton et qui attend patiemment leur nouveau cumulus avant de continuer à descendre le long des côtes portugaises. Petite navigation : 7MN pour rejoindre un mouillage. Le but : plonger pour nettoyer la houlette du speedo qui à nouveau ne fonctionne pas. Après 2 heures de moteur car pétole, arrivée au mouillage. Des plages tout autour, du monde….. Et là je découvre toutes sortes d’amusements que je ne connaissais pas : pédalo voiture, pédalo girafe, pédalo flamants rose. Et le soir, le calme revient………………..
Et je reçois une « bafouille » de Véro, une amie. Elle, son truc, c’est le théâtre
Péniche Arrivée à Péniche vendredi soir et depuis je prépare la navigation vers Porto Santo, l’ile la plus au nord de l’archipel de Madère : avitaillement, nettoyage et préparation de Coclico, météo, mise en service de mon téléphone satellite Iridium Go et…………..ce n’est pas simple d’autant que les connexions son capricieuses. Entre temps, j’ai fait la connaissance de Benjamin, un français qui vit avec sa famille sur un voilier dans le port et est réparateur de voilier. Quelle bonne idée. Il vient prendre le café sur Coclico et alors il me donne pleins de tuyaux sur mes futures navigations, m’explique la pêche exotique et comment faire un leurre avec l’emballage d’un paquet de café moulu, démonte mon speedo et le nettoie, m’explique comment fonctionne mon régulateur d’allure……..D’enfer, m’indique les informations à donner lorsque je communiquerai via mon téléphone satellite avec Philippe, la personne à terre qui me surveille !!!!!!!! Wouha……..tout ça. Et le soir, c’est la fête : commémoration de la protectrice des pêcheurs….Bateaux illuminés, feux d’artifice et concerts.
Départ de Péniche Lundi pour Porto Santo : environ 510 MN sans arrêt. L’avitaillement est fait aussi bien pour Coclico que pour moi. Avant de partir, je reçois des nouvelles des résidents de la résidence Ehpad du Pré-Suzin de Plouer sur Rance qui suivent mon périple et en profitent pour réaliser un atelier dessin..
Caraminas Après la traversée du Golfe de Gascogne, je reste à Caraminas plusieurs jours et découvre la ville en me baladant dans les rues et échangeant avec les locaux. Le dépaysement est complet. La ville est petite composée de petites rues, jardin, eau. Bref complète.
Les rues et habitants me semblent pittoresques et sont accueillants. Ils allient mer et fleurs
Et le soir, dans le port, c’est la pêche aux poulpes. Presque la fête.
Pour certains, la concentration est au maximum
Et puis, il y a également les échanges avec les autres voiliers : Sylvie et Pierre avec Umy, un chien adopté aux Antilles qui naviguent sur Tyboulen. ils sont à leur énième transat et de bons conseils, Hélène qui découvre la voile sur un Sun Fizz dont le propriétaire est de Carhaix. Normalement, on se retrouve aux Antilles. Et puis, invitation à diner sur un catamaran ………… Retrouvailles avec Roseline et Joseph qui viennent du Crouesty et ont reconnu Coclico. Rencontré la 1ere fois à Roscoff, il y a 2 ans, je le remontais alors simplement équipé d’un sondeur et d’un GPS Furuno
Ensenada de Sardineiro Rien que pour le nom, j’ai envie d’y aller. Départ vers 10h, Roseline et Joseph également sur leur voilier. Oups, cela souffle surtout en se rapprochant du Cabo Finisterre. Sur l’eau, un voilier semble avoir des difficultés : GV affalée et Génois en entier qui faseye. peut être des difficultés pour enrouler. Finalement, c’est bon, le voilier file sur Muros. Une fois le Cabo Finisterre passé, la mer se calme et le vent aussi. Coclico file au près : il semble toujours heureux, enfin surtout quand il navigue. Arrivée tranquille à Ensenada de Sardineiro au mouillage. J’y reste 2 nuits, histoire de profiter de la plage.
Muros Départ matinal pour me permettre de lever l’ancre sans avoir trop de vent de face. Car elle est lourde……..et la chaine aussi. Le vent prévu n’est finalement pas de la partie et Coclico peine à 2,5 noeuds. Et à l’entrée de la Ria de Muros, soudain, à la VHF « Coclico pour Tyboulen, Coclico pour Tyboulen ». C’est Pierre qui a vu Coclico sur l’AIS. Echanges de nouvelles et de numéros de téléphone pour rester en contact. Sympa Finalement, nous allons mettre 8 heures pour faire 20 milles…………Arrivée à Muros pour quelques jours, un avis de vent frais est prévu dans la région. Et retrouvailles avec Roseline et Joseph.
Première ballade à Muros et je découvre les « Mariscadoras », On les retrouve un peu partout en Galice, creusant, raclant, soulevant, filtrant le sable pour y trouver les palourdes et coques piégées par les marées. Pas un homme à l’horizon, ou presque. La pêche aux coquillages à pied étant, d’aussi loin que remonte la tradition, une pratique féminine, tandis que l’on retrouve davantage les hommes sur les embarcations.
Entre temps les résidents de la maison Saint Colomban qui me suivent pendant ce voyage ont dessiné Coclico. Magnifiques dessins. Merci à vous.
L’avis de grand frais est bien là. Ces quelques jours sont consacrés à l’entretien de Coclico et à la découverte de la ville : petites ruelles tournées vers la mer, des chats et toujours des pêcheurs.
Et Sandrine m’envoie une photo, celle des aquarelles réalisées par ses 2 filles. Coclico entre mer et ciel. Superbes aquarelles. Bravo à vous, les filles !!!!!!
Pobra de Caraminal Départ matinal de Muros pour atteindre Puerto de Cruz. Plus de vent que prévu, Coclico avance bien, portant et les manœuvres s’enchainent : 1 ris puis 2 et parallèlement réduction du génois. A la sortie de la ria de Muros, dauphins. Et puis passage entre des cailloux et l’isla Salvora. Et pétole…………La journée se termine par du moteur et absence de place pour Coclico dans Puerto de Cruz. Je me rabats sur Pobra de Caraminal où les places sont nombreuses. Ouf. Le marinero, sympa, m’indique qu’il faut réserver pour le Puerto de Cruz. Je saurai la prochaine fois. Je reste quelques jours histoire de laisser passer 2 coups de vent, visiter la ville, trouver une manivelle de winch, …………et inviter à diner Roseline et Joseh qui sont arrivés également à Pobra de Caraminal
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Combarro Départ de Pobra de Caraminal dans l’après midi. J’ai du mal à me décider car le vent souffle encore dans le port : 15 à 20 nœuds et la manœuvre de sortie de place n’est pas aisée seule. Finalement un Irlandais m’aide et c’est parti. 1 ris et génois un peu enroulé car cela souffle……..mais pas tant que ça. La mer est plate et le vent dans la bonne direction. La navigation est très sympa d’autant que Coclico avance bien. Passage de la pointe et entrée dans la Ria de Pontevedra.. Stop sur bouée à Porto Nuevo pour la nuit et départ le lendemain pour Combarro. Peu de vent mais cela suffit à Coclico pour avancer. Passage de l’ile de Tambo et vue sur une usine de climatisation et des grues……………….Bof.
Et puis arrivée à Combarro. …..Et là, les couleurs et images sont différentes : petites ruelles, maisons en pierres, volets colorés et horréos (greniers galiciens où des céréales étaient stockés) à foison. Derniers échanges avec Roseline et Joseph. Alors que Coclico va descendre vers Baiona, Laska, le voilier de Roseline voguera vers le Nord.
Baiona Et oui, direction Baiona….en espérant pouvoir faire réparer l’anémomètre. Départ de Combarro au moteur puis le vent arrive : Coclico avance ainsi sous GV et Génois. Passage entre la côte et les iles Cies puis passage dans le canal de la Porta. Arrivée à Baiona avec l’aide d’un marinero qui m’indique que la capitainerie sera ouverte à 17h. Sur la catway, oups,…… une des planches casse sous mon poids. Ah et pas d’électricité à la borne!!!!!!! Et le pompon la capitainerie est ouverte uniquement le matin. Bon, pas le choix….. En attendant, visite de la ville ….sans plus à mon gout car trop touristique : boutiques pour touristes, resto pour touristes, visites pour touristes, ruelles bondées de touristes…………Je préfère m’éloigner et marche jusqu’au phare de Cabo Silleiro.
Visite des quartiers et publicité de cidre …….sur des voitures de marque française…….
Jour 1 Départ du mouillage devant Camaret ce samedi vers 11h. La météo est clémente, 3-4 Ouest. Du prés au menu pour le départ. Passage dans le tas de petits pois puis direction le raz de sein . D’autres voiliers font de même. Le passage du raz se fait suivi d’un ferry puis doublé …… Direction La Galice : Coclico est au près bon plein, allure qu’il apprécie……Moi aussi. La vitesse est plaisant : 5 à 6 nœuds. A cette allure j’en profite pour utiliser le régulateur d’allure : Cela fonctionne. La mer et belle et au fur et à mesure de l’avancée dans le Golfe, les vagues sont plus longues.
Jour 2 J’ai réussi à me reposer un peu : les micro siestes m’ont fait un bien certain. Et réveil avec les dauphins : difficile de les prendre en photos alors que Coclico est au prés et gite.. Il y en a pleins : ils jouent. Bref, c’est la fête. Le régulateur d’allure est toujours en fonction. Son utilisation demande patience et attention mais quelle magie de voir son voilier avancer uniquement avec la force du vent sans aucune autre énergie. Et vent tourne Sud : dommage.
Jour 3 2eme nuit avec du vent. Coclico avance bien et je dois réduire la voilure. Mais quel plaisir de voir la vitesse se maintenir. On se rapproche du but. Nous croisons pêcheurs, cargos et un voilier. Et puis le vent tombe. Je me croirai en Méditerranée : vent, pétole, vent, pétole…….
Jour 4 Arrivée à Camarinas dans la nuit et dans la brume. C’est la Gallice. Enfin, une nuit sans réveil
Départ de Saint Malo Ma famille est venue me dire au revoir. Pas de larmes mais beaucoup d’émotions. Pas montré. De la jetée, ont ils pu me voir partir, hisser les voiles ? Coclico est petit mais rouge. Et puis le chenal sous voiles avec le vent faible et de face. Du près donc. Coclico est un bateau de près. Pluie et pétole : 3 nœuds de vent et un peu de vagues. Je laisse tomber les voiles et mets le moteur. Direction Saint Cast le Guildo sous un ciel nuageux. Pas de bateau à l’horizon, nous sommes en semaine.
Bréhat Le lock ne fonctionne pas. Cela n’est pas très grave mais j’aime ben connaitre ma vitesse sur l’eau. Mouillage à Bréhat pour plonger et le nettoyer….avec une brosse à dents !! A voir demain si il fonctionne. L’eau est fraiche à Bréhat
Belle étape Commentaire d’un ami sur la navigation de Bréhat à Roscoff. Et oui, ce fut une belle étape, les conditions étaient réunies : vent 10 à 15 nœuds d’Ouest, du près donc et Coclico adore cette allure, enfin une mer belle………sachant qu’elle est toujours belle !!!!!! .
Je reste une journée à Roscoff pour éviter le coup de vent et en profite pour faire quelques courses. Coup de chance, le marché se tient le mercredi à Roscoff. J’y rencontre des producteurs locaux qui proposent de régler mes courses en Buzuk…….Humm……Traduction en breton : vers de terre…..Mais c »est aussi la monnaie du pays de Morlaix. Elle a pour but de favoriser les productions locales et de soutenir les associations du coin……. Cette initiative existe t’elle autour de Pleudihen sur Rance ou de Plouer sur Rance ? Comment dit on vers de terre en Gallo ?
Vers l’Aber Wrach Le lock est un diesel. Il met du temps au démarrage et après il fonctionne. A savoir. Début de navigation sous la pluie, orages et des rafales à 25, 30 nœuds. Je réduis aussi bien le génois que la GV……Puis le vent diminue : un classique. Tout est mis. Le soleil revient, tant mieux. La mer est plate, idéale …..pour avancer
Et puis cela forcit. Ah, l’ile vierge !!!! 1 Ris et Foc 1 puis Foc 2 puis 2 Ris et Foc 2 et toujours 6 à 7 nœuds de vitesse. Chenal de l’Aber Wrach et arrivée sans encombre. J’aurai du réduire plus tôt. A retenir pour la transat. Au final, une superbe journée et on avance dans le parcours. La preuve, je change de guide nautique pour la prochaine navigation « Côte atlantique ». Je reste quelques jours au port et découvre le SPLUJ : avec ce semi sous marin, le capitaine propose de découvrir les fonds marins, le Pabouk : voilier typique du coin fabriqué initialement au havre
Arrivée des amies à l’Aber Wrac’h. Elles au camping, moi au port. Elles sont venues me dire au revoir. Sympa et m’offrent une boite à chaussures à n’ouvrir qu’en cas de coup dur. D’accord. Marie Aleth est là aussi. Cours de navigation pour les plus studieuses mais bon ……….
Et puis départ le dimanche matin pour Camaret. Dernier au revoir. Dans le chenal le vent est faible et de face. On avance donc doucement……….Je tarde pour mettre le moteur …………un peu trop……et finalement je craque. Je passe la sortie du chenal du Four à contre courant……et croise une régate …
Arrivée à Camaret avec un peu de vent
Camaret Je profite de ce port pour préparer Coclico à la traversée du Golfe de Gascogne. Pleins de Gaz Oil et eau, ravitaillement, ……. Philippe, un ami est venu me rendre visite pour s’assurer que Coclico va bien et me donne des conseils de nav’ toujours précieux. Merci à toi, Philippe. Je prépare le bateau mais pas que : échanges avec un ancien marin pêcheur de langoustes. Il partait pour des périodes de 2,5 mois à 6 mois en mer de Camaret en Mauritanie et pêchait aux casiers dans les eaux chaudes.
Maintenant, il pêche l’araignée (espèce Mousse).Et il m’en donne une pour le diner. Merci à vous, pêcheur.
Ballades dans les rues de Camaret où certaines rues sont composées de boutiques d’artistes :
Rencontre avec Domie D-www.domie-d.fr- artiste peintre qui réalise des sculptures et des peintures végétales. Merci à vous de m’avoir laissée entrer dans votre atelier alors qu’il était fermé.
Ca y est, le départ arrive : le 4 juin de Plouer sur Rance pour une petite navigation pour commencer puisque je vais naviguer jusqu’à Saint Malo !!!!!!
Vous pourrez ensuite me suivre sur ce site. Je vous adresserai des nouvelles au fur et à mesure de mon avancée et …….des connexions internet. Et puis, il y a marinetraffic
Coclico me semble prêt, ….moi aussi mais il y a toujours des surprises.
Merci pour votre venue, vos présents, vos messages et encouragements. A bientôt