De Albufeira à Melilla

Dernière étape du convoyage de Atypik et nous ne sommes plus que 2.
A Albufeira, l’avitaillement se fait en ville sans grande difficulté. Le lendemain matin, nous partons tôt et bénéficions d’un régime de vent NW, force 3. La journée se passe calmement organisée en quart pour permettre à chacuCargone d’avoir des temps de repos. Arrivée le soir au mouillage à l’W de l’isla Canela. Le mouillage est venté et un peu rouleur.
Ensuite, Rota,port situé dans la baie de Cadix puis un mouillage devant la plage de Conil et un autre dans l’avant port de Tarifa. Mais, notre présence, dans l’avant port,  n’est pas souhaitée aussi, nous jetons l’ancre à l’extérieur : le mouillage est protégé.
De Tarifa, nous traversons le détroit de Gibraltar pour arriver à Ceuta.

Ceuta villeAu port, nos voisins font la route inverse de la notre et attendent la bonne météo. Nous profiCeutatons d’une journée pour visiter Ceuta, enclave espagnole, au Maroc.

 

 

Ensuite, direction SMIR, port d’entrée obligatoire si l’on veut visiter le Maroc. L’accueil est chaleureux.
Et puis, El Jebba. La météo annonce du vent : E force 4, 5 pour les 40 M à parcourir. Finalement, la journée se fait principalement au moteur avec de la houle. Le soir, nous distinguons les feux du port ainsi que les bateaux de pêche au travail.
El jebba est un port de pêche : aussi, notre arrivée constitue une véritable animation. Nous accostons alors que le responsable douanier nous demande de partir : il existe une mouillage pas loin. Simplement, je n’ai pas de carte de détail et il fait nuit. Après discussions, palabres, …..et persévérance, Atypik peut rester la nuit.El Jebba Et là, plus de soucis, les pêcheurs nous aident à finaliser notre amarrage, Atypik est gardé personnellement par le responsable du port et nous sommes même accompagnées par des agents de sécurité pour aller au restaurant. Nous resterons finalement 2 nuits à El jebba.

De El jebba, nous allons à Al Hoceima : 40 M. Le vent est faible et il existe un courant de face. Pour moins le subir, nous longeons les côtes, ce qui nous permet d’admirer le Rif. Cela ne va pas durer car la Marine royale nous invite à nous éloigner de la côte  + de 4 M., ce qui rallonge la route. Finalement, Atypik arrive à Al Hoceima dans la soirée.Tieda Madari
Ensuite, direction Melilla, port final. Je souhaitais m’arrêter au mouillage « Tramontana » mais je n’en ai pas l’autorisation. Peu de vent dans la journée excepté lorsque Atypik passe le cap de Ras Tieta Madari : c’est magnifique. Nous croisons des pêcheurs et avançons tranquillement sous voile.

A 23 heures, Atypik est amarré à Melilla. : son port d’hivernage.Melilla

 

 

 

 

 

De Porto à Albufeira

De Porto et pendant 2 semaines, nous longeons les côtes portugaises pour mener Atypik à Albufeira au sud du Portugal. Les alysées portugaises sont présentent et le courant nous aide.
La descente se fait sans encombre mais nous sommes surpris par la fraicheur des températures et la présence de la brume depuis Porto.Brume sur Porto

Au début des ports
1ere escale : Figueira da Voz. Les vents nous portent et nous arrivons le lendemain soir à Nazaré, port de pêche typique où les places sont rares et la place entre les pannes faible. Le lendemNazaré 1ain , visite chez le responsable du port, accueillant et parlant français, ce qui facilite les échanges.

Ponton NazaréJ’en profite pour prendre quelques photos avant un départ vers Péniche.

En sortant de Nazaré, le moteur cale. La veille, il avait montré quelques faiblesses : baisse de régime de temps en temps. Nous mettons les voiles et finissons sous grand voile et génois pendant que Bernard installe une pompe entre le tuyau de l’alimentation GO et le filtre décanteur. A priori, des bulles d’aire sont restées dans le circuit. Pourvu que cela marche. Après une navigation tranquille et un arrêt au mouillage de Sao Martinho, nous arrivons à Péniche. C’est la fête: manèges, auto tamponneuses, vente de chichi, …et musique.

Péniche

Péniche

Direction Cascais : marina spacieuse avec tous le confort souhaité mais chère. Nous en profitons pour faire quelques courses au marché. Les marchés au Portugal sont des endroits de vie : beaucoup de marchands  locaux, produits frais et pas chers, choix des produits : un vrai régal de couleurs, de diversité.Lisbonne
De Cascais, nous prenons la direction de Lisbonne, marina Alcantara. La remontée du Tage se fait sous voile et avec le courant. Cette marina est située juste après le pont du 25 avril et près de l’aéroport et de boites de nuit, pas idéal pour le calme. Par contre, elle n’est pas trop éloignée du centre ville (enfin 40 mn à pied) .
Escale à Lisbonne où nous passons 2 nuits pour permettre les visites .

Ensuite des mouillages :
D’abord : Portinho de Arrabida. Mouillage situé à la sortie  du Rio Sade. Cette 1ere nuit au mouillage est plutôt ventée.
Ensuite , direction Sines : c’est un port où il est possible de mouiller entre le port de pêche et le port de plaisance ce qui est beaucoup plus sympathique. Le mouillage est fort agréable calme. En ville, on y trouve de quoi s’avitailler et se soigner.

Arrafina

Arrafina

Et puis le mouillage de Arrafina, mouillage, rendez vous des surfeurs quand le temps s’y prête. D’ailleurs, 2 viennent nous voir pour nous demander si tout va bien.

Et Enseada de Sagrés. Entre temps, nous passons le cabo de San Vicente où le vent forcit. Le départ au lof sous spi est inévitable : nous perdons le bras de spi, un moindre mal. Au fait, le moteur fonctionne à merveille : pourvu que cela dure.

Sous spi

Sous spi

Dernière étape de cette quinzaine : Albufeira. Marina très fréquentée et touristique. C’est ici que 3 des équipiers nous quittent.

De Binic à Porto

Le 12 juillet, 4 équipiers m’ont rejointe à Binic pour convoyer Atypik à Porto. Escales prévues : l’Aber Wrach si nous arrivons trop tard  devant le passage du Four puis Camaret puis le Golfe de Gascogne.

Aber wrach

Aber wrach

La météo est clémente : Force 3 voire 4 voire 5 et W voire SW. Atypik avance bien et nous

rentrons dans le chenal de l’Aber Wrach dans la nuit du 13 au 14 juillet accompagnés de feux d’artifice.

Après une courte escale et avec le courant, Atypik part direction Camaret.  Le vent faiblit et nous finissons le passage du Four contre le courant : la risée Diesel devient indispensable.
L’escale à Camaret permet de nous reposer et de réparer le moteur qui enregistre des problèmes d’alimentation de Gaz Oil. Diagnostic : bactéries dans le moteur et obstruction du tuyau d’alimentation. Un motoriste vidange la cuve (impossible d’ouvrir le regard par nous-même).
Le soir même du 16 juillet, nous partons pour le passage du raz de sein et la traversée du Golfe. Au départ,  moteur puis sous voile. Les 24 premières heures sont réjouissantes : 1/3 de la route  parcouru. Atypik avance bien, la mer est belle, comme toujours. Le moral est au beau fixe.

Dans le Golfe

Dans le Golfe

Et puis, le vent change de direction et forcit. Finalement, pendant 2 jours, nous tirons des bords dans le Golfe sous 1 ris voire 2 selon et sous Solent. Le moral n’est plus au beau fixe. Pourtant, Atypik avance toujours bien et la mer est toujours belle.

Peu de rencontres dans le Golfe excepté les dauphins : le matin, dans la journée, en bandes, petits , moyens. Ces rencontres sont étonnantes et magiques.
Arrivé près du cap Finisterre, les rencontres sont plus variées : cargo, ferry, pêcheurs. Le passage du cap se déroule aisément avec un peu de vent. Et puis la Gallice et la baie de Muros où nous faisons notre 1ere escale espagnole, le 20 juillet dans l’après-midi.

Muros

Muros

L’accueil par le responsable du port est chaleureuse de Muros (et le mot est faible) : il nous indique la place à peine rentré dans le port et nous aide à nous amarrer. Marina Muros es la « mejor » (dixit le responsable du port). La marina est récente (2011) et propose tous les commodités nécessaires. Nous profitons de cette escale pour faire quelques courses, les commerces étant à proximité du port.

Baiona

Baiona

Le convoyage de Atypik permet de découvrir la Gallice avec Caraminal (sans intérêt), Béluso : un mouillage parmi les parcs à moules et Baiona.

De Baiona, nous quittons le Portugal, direction Leixios près de Porto. Un avis de grand frais est annoncé. Finalement, la nuit se passe calmement et nous arrivons à Leixios au petit matin.
Situé à côté d’une raffinerie, le port n’est pas attrayant mais on y trouve shipchandler, soudeur et  (voir escale Leixios), restaurants typiques. J’en profite pour effectuer quelques travaux.
Changement d’équipage, direction Marina Douro sur le Douro à 4 km de Porto.

Porto

Porto

De Plouer sur Rance à Binic

St Cast Le GuildoLe 30/04/2014, Atypik doit être à Binic.
30 M séparent Plouer sur Rance et Binic ….en direct. En indirect, cela peut être un peu plus long. Je propose aux équipiers, Clémentine et Hugo, d’aller à Jersey avant de revenir en Cotes d’armor. Ils sont partant surtout qu’ils ne connaissent pas cette ile des anglo normandes.

Plouer sur Rance => Saint Hélier à Jersey, dimanche 27 avril : Réveil matinal pour pouvoir passer la porte de Plouer puis le barrage de la Rance. La météo à la capitainerie indique W à NW 5 à 6 avec rafales à 7.
Le temps est couvert et c’est calme en Rance.
Après 1h30 de moteur, nous arrivons juste pour l’ouverture du barrage côté Rance.
Coté mer, cela bouge un peu plus. Aussi, très rapidement, nous hissons la GV avec 2 ris puis déroulons le génois mais pas complétement.
Atypik avance bien. Clémentine découvre la barre à roue et est un peu impressionnée : le vent sans doute, la gite surement.
Jusqu’à 13h, les courants de marée nous portent vers l’Ouest  : pour passer les Minquiers, puis ils s’inversent. Ils nous permettront de viser Jersey plus facilement. Super.
Changement de barreur : Hugo s’amuse avec les vagues et est quelques fois surpris par des départs au lof…. dans les rafales. N’empêche que Atypik tient le coup et est très rassurant.

En début d’après midi, nous commençons à distinguer la cote de Jersey. Nous choisirons le chenal au Sud qui mène directement dans l’avant port d’autant plus que la mer est haute.

Dans l’avant port, comme nous sommes protégés, nous affalons les voiles et préparons Atypik pour l’accostage.
Ca y est : Hugo a les 2 pieds en Anglo, Clémentine le suit.
On amarre, on range, on goute et on va visiter Saint Hélier. Découverte du port et de la ville pour Clémentine et Hugo et 1/2 pinte pour chacun dans un pub so british.

Saint Hélier (Jersey) => Saint Cast le Guildo, lundi 28 avril : W 3 à 5. La météo est clémente et Clémentine devrait apprécier.
Départ matinal pour pouvoir profiter des courants de marée : vers l’Ouest pour passer les Minquiers, vers l’Est pour viser Saint Calt le Guido.Au portant, Atypik avance bien d’autant que la mer est plate. Clémentine apprécie la barre et Hugo trouve que cela ne bouge pas assez.
On avance, on avance, c’est une évidence et c’est super.
Arrivée à Saint Cast le Guildo, port récent. Très bien : les places de port sont grandes et les sanitaires neufs.

Saint Cas le Guildo => Saint Quay Portrieux ,mardi 29 avril : toujours de l’W 2 à 4.
La GV est rapidement hissée et le génois entièrement déroulé. Peu de vent et mer plate.
Atypik est propre, ce qui lui permet d’avancer à 5 nœuds. Super. Rapidement, nous approchons de La Madeux et de l’ile Harbour.
Nous arrivons marée basse, les cailloux sont bien là. C’est magnifique.  Clémentine et Hugo découvrent la Bretagne et ses beautés.
Plein de Gaz Oil, Amarrage et rangement.
Et puis ballade le long de la côte, cela nous permet de voir les cailloux sous une autre face et ……..à marée haute.

Saint Quay Portrieux => Binic, mercredi 30 avril. Pas de vent
Départ matinal car nous pouvons rentrer à Binic entre 8 heures et 8 heures 50 uniquement. Des travaux sont en cours au niveau de la porte, ce qui diminue la durée de passage. Pas de vent aujourd’hui mais ce n’est pas grave, ce sera moteur.
Hugo appelle la Capitainerie pour savoir si nous pouvons passer.  « Oui mais dépéchez vous ».
On se dépêche, on se dépêche et on passe. Ouf.
Merci à Clémentine et Hugo pour leur participation toujours joviale et leur bonne humeur.

Ca y est : Atypik est à Binic. Les Côtes d’armor avant son convoyage vers la Méditerrannée.