Du Portugal à Porto Santo
Cela débute mal, peu de vent et Coclico est encore dans le rail des cargos au début de la 1ere nuit. Ils sont nombreux ces cargos….Et puis le vent revient et nous sortons du rail.
Les jours se suivent au rythme de mon avancée, du vent, de Coclico.
Essai de pêche. Notre vitesse est de 4 nœuds : un peu rapide mais je tente. Dès le début, j’ai une prise mais………………………….qui se détache de l’hameçon quand je le remonte ….Réessai……sans succès
Je teste mon régulateur d’allures : début infructueux. C’est une magnifique machine……………….surtout quand elle fonctionne. Et après lecture du mode d’emploi, d’une 2eme nuit en mer, je réessaie…………………et ça marche. Coclico n’est pas exactement au cap souhaité mais il en est proche…………………..et nous sommes loin du point d’arrivée.
Découverte de poissons volants sur le pont au petit matin.
Et puis le vent forcit et je suis heureuse http://voilieratypik.fr/wp-content/uploads/2025/08/GH010080.mp4
3eme jour, j’envoie un mail via le téléphone satellite à Philippe pour avoir la nouvelle météo. Réponse : portant léger. Le vent est dans le bon sens, c’est déjà ça.
Et, le vent est entre 10 et 15 nœuds et Coclico avance bien.
Je ne croise pas un seul voilier, un peu de cargos et quelques oiseaux……pas un seul dauphins.
Et puis, petit à petit, j’arrive à distinguer quelques lumières…..puis les contours de l’ile de Porton Santo…….Le phare de l’ilhéu de Cima aussi.
Etrange impression de revoir la terre ….Et les dauphins sont là !!!!!!
J’arrive au petit matin dans le port de Porto Santo : le port est petit et bondé, pas de place pour Coclico. Je me mets au mouillage. L’ile est jaune, sèche et des rafales déboulent des collines………….Des vaguelettes se forment dans le mouillage et Coclico prend des coups de gite. Je me crois encore en mer………Mais…..nous sommes arrivés après juste 5 jours de mer et avant une nuit de sommeil complète….
Porto Santo
Les 2 jours qui suivent mon arrivée, je reste à bord : les rafales de vent sont toujours là et j’en profite pour mettre Coclico en ordre.

Et les jours qui suivent, je vais à terre et…….des rencontres
Miguel, un portugais de Porto Santo, construit son voilier de 16 m. ‘Utopia’ depuis 17 ans. Son projet est d’aller en Arctique. Il a tout fait mais il reste à faire et le container à côté de son voilier contient le mat de 23 m. Il sait qu’il aura fini avant Noel …..mais ne sait pas de quelle année. Il me prête une clef à pipe de 10, outil que je n’ai pas et indispensable pour réparer le régulateur d’allure. Cela marche et finalement, il me donne une boite entière de clefs à pipe de différentes tailles.
Il y a Jens, aussi, un allemand vivant sur son voilier. Il est au mouillage juste à côté de Coclico. Il vient me voir pour m’offrir un cadeau…….Un pavillon français car le mien est lambeau.
Maelisse, Sophie et d’autres rencontrées dans le bâtiment où se situe la machine à laver le linge : et oui, c’est un lieu de rencontres et d’échanges. Maelisse vit sur son voilier avec son ami dont le métier est de réparer les bateaux, Sophie réalise des convoyages.
Juliet, une polonaise. Elle est en famille sur son voilier mais a des soucis, l’annexe est cassée ainsi que le pilote automatique.
Avitaillement au Pingo Doce du coin et enfin quelques balades qui me permettent de découvrir l’ile, surnommée l’ile dorée.




Et puis la ville, petite ville où se trouve une des maisons de Christoph Colomb



Machico
Sympa comme nom……J’arrive sur Machico dans la matinée. Le mouillage semble très rouleur……et il l’est. Le port est complet et rempli de bateaux locaux. Finalement, avec l’aide du marinero, je trouve une place à couple d’un autre voilier qui est amarré au môle.

Mélanie, une amie, me rejoint à Machico. C’est une randonneuse alors nous marchons, grimpons et découvrons ensemble les alentours de Machico.




Camara de Lobos
Un couple de Noirmoutier venu en vacances à Madère nous conseille de visiter Camara de Lobos. Nous empruntons le bus jusqu’à Funchal puis marchons jusqu’au village afin de profiter des paysages : mer bleue et plage de galets noirs. Quant à Coclico, il est resté au port


Après quelques kilomètres à pied (A Madère, cela monte et descend), nous atteignons le village de pêcheurs. Et cela valait le coup.




Quinta Do Lorde
A Machico, dans le port, Coclico bouge beaucoup et cela n’est guère confortable. Je décide d’aller à Quita Do Lorde et Coclico y va de bon cœur et moi aussi. Quant à Mélanie, elle barre…..
Quinta Do Lorde se situe à l’Est de l’ile de Madère et est réputée auprès des marcheurs…….de quoi plaire à Mélanie. Randonnée vraiment sympathique où les paysages sont magnifiques.









Au départ de Mélanie, j’en profite pour m’occuper de Coclico et commence à préparer la navigation vers les Canaries. L’avitaillement est nécessaire : il est fait à Caniçal, petite ville située à 5 Km de Quinta Do Lorde.



Et puis, rencontre avec Michel, qui vient directement des Sables d’Olonne sur son Wauquiez de 11 mètres : 10 jours de mer, et avec Loïc et Jean, autre rencontre. Ces derniers sont sur un 15 mètres, mat carbone…………Du sérieux.
Dimanche est passé à Funchal, la capitale de Madère : ballade dans les rues.


