En septembre

En septembre, Atypik a navigué le long des côtes marocaines de la Méditerranée avec Lauren, Nordine, Léa, Magalie, Elsa et Vincent.

Découverte de ports de pêches typiques et de gardiens de ports accueillants, Baignade dans une crique en forme de cratère parmi les méduses, Diners dans des restaurants où la sardine est abondante et grillée, Photos du rif ocre et magnifique,……..

Les escales et visites : Al hoceima, Cala d’iris, El jebha et Cala congrejo, M’Dicq, Tetouan, Chefchaouen,  et des navigations de nuit.

P1020283cratère

Al Hoceima

Deux  fois,  Atypik a accosté à Al Hoceima pendant ce mois de septembre : 1ere étape obligatoire pour atteindre le Rif. Cette navigation apparait toujours longue car la 1ere au départ de Melilla : 57 Milles en 14 h soit 4 nœuds de moyenne. Peu performant mais, par moment, le vent était faible.

P1020464port3A chaque fois, Atypik est arrivé de nuit : accueil chaleureux des autorités ( Gendarmeries, Police, Douanes, Responsable de port) mais, j’avoue, formalités fastidieuses.

On a failli perdre Atypik :
C’est à Al Hoceima que j’ai failli perdre Atypik : le nœud de la garde arrière mal souqué, un peu de vent dans le port et le nœud se défait pendant la réalisation des formalités au Poste. Heureusement, la garde avant tient et un gardien du port monte sur Atypik. En découvrant Atypik tenu par une amare, je n’ai jamais couru aussi vite.

Au final, rien de cassé et un nouvel amarrage contrôlé, vérifié, doublé, ……

Découverte d’un marché nocturne de poissons (plus ou moins frais) :
P1020259port2et de restaurants juste au niveau du port de pêche. Sur le marché, les poissons ne sont pas forcément frais, il est préférable de se renseigner auprès des locaux. Par contre, les sardines grillées au restaurant sont excellentes. A déguster avec une salade, des soupes de pois cassés, de tomates.

Une journée à Al Hoceima :
Pour découvrir la ville (il faut monter !), les souks et marchés, la corniche, les petits restaurants et se balader dans les rues.

Al hoceima

Le souk

Le souk

Une cabine téléphonique

Cala d’Iris

25 miles environ séparent Al Hoceima de Cala d’Iris : navigation courte d’autant plus que le courant, le long de cette côte porte vers l’Ouest.

P1020439cala

De jour, Cala d’iris est facile à repérer. 2 grues sont positionnées sur la digue pour la rallonger et atténuer la houle d’Ouest qui peut rentrer dans le port. De nuit, un feu vert uniquement. Je ne me suis pas aventurée à rentrer de nuit.

P1020432plage  Rares sont les bateaux qui s’arrêtent à Cala d’iris : c’est vrai que ce n’est qu’un port de pêche avec 3 restaurants, une plage. Les pêcheurs, entre la pêche du matin et celle de la nuit, rentrent chez eux à 4 km du port.

P1020428presentation

Atypik et son équipage ont été à chaque fois très bien accueillis par les autorités locales. Et comme ce n’est pas un port d’entrée et de sortie, les formalités sont simples.

Ce qui surprend à Cala d’Iris (enfin, ce qui m’a surpris), ce sont lesUne grue 2  grues………………sur la digue et la profusion des blocs de pierre construits sur place.
Ce qui est beau : la vue sur la mer et l’ile d’Iris, l’amoncellement des blocs de pierre et …….

 

 

El Jebha

20 miles entre Cala d’Iris et El jebha et toujours un courant près des côtes portant vers l’Ouest. La navigation se fait facilement même s’il y a un peu d’Ouest dans la direction du vent.

Atypik ne retournera plus à El jebha : un décret interdit tous bateaux autres que de pêche à accoster. Raison de sécurité.  Dommage, El jebha est un port typique de pêche avec ses restaurants, ses hôtels, ses rues commerçantes et ses habitations.

Atypik a quand même réussi à y passer en tout 3 nuits après palabres et négociations : 2 nuits au mouillage de cala Congrejo et une nuit au mouillage dans le port.

Le mouillage de la cala Congrejo : un cratère. Orin indispensable et main de fer sur la chaine.
C’est magnifique, isolé. Atypik est le seul voilier, quelques pêcheurs ont posé des casiers…………Et des méduses surtout la 1ere nuit. Je profite d’être au mouillage pour nettoyer la houlette du loch et contrôler que rien ne traine autour de l’hélice.

De El Jebha, quelques personnes viennent sur la plage………….pour se baigner.

P1020303Plage

Nous repérons le chemin que nous emprunterons pour aller en ville et dans le port. Sur le chemin, rencontre avec la police qui nous demande de partir. Après discussions, thé à la menthe offert et arrivée de la gendarmerie, nous resterons au mouillage……

Visite de la ville, de ses alentours et réparations de la poignée arrachée du canoë auprès d’un cordonnier.

P1020317coordonnier

 

M’Dicq

Pendant cette navigation, le vent, au départ Nord Est passe Sud Est pour finir Ouest. Ces changements de direction s’accompagnent de variations de force (de 0 à 5 beaufort).  Pleins de dauphins qui nous ont accompagnés pendant un moment,  Atypik était alors avec les voiles en ciseaux et nous avancions bien.

P1020599portLa 1ere fois que Atypik est arrivé à M’Dicq, c’était de nuit.  2 marinas dans ce port : une nouvellement construite où il y a de la place mais où il est interdit d’accoster (marina privée) et une marina où il n’y a pas de place et où l’on peut accoster. Ce sont les gardiens du port, très sympathiques, qui  nous font  une place entre les barques, les annexes et jets ski. Et ils en ont toujours trouvé pour Atypik : il faut simplement ne pas être très regardant sur l’amarrage.

Une fois Atypik amarré, visite des autorités : M’Dicq est un port d’entrée et de sortie.

M’Dicq est un port pratique car présence de douches, d’eau et d’électricité. La ville est proche et il est facile de refaire l’avitaillement dans le souk ou bien dans une grande surface située à 200 mètres de la marina.  200 dirhams la nuit. Par contre, pas de shiplanders.

 Rencontre avec Philippe :
Qui fait nager ses clients avec des dauphins à partir de son voilier dans la  baie de M’Dicq. Une soirée avec Philippe, c’est une soirée d’anecdotes de dauphins, de clients et autres.

M’Dicq, c’est avant tout un port de pêche :
Restaurants et sardines présents tout le long du port de pêche et ouverts tard la nuit. Ici, nous avons gouté d’autres poissons (je ne sais plus lesquels), grillés et très bons également.

P1020514enfantsP1020508porte

A partir de M’Dicq :

Il est facile d’aller à Tétouan via les taxis collectifs. Tétouan est à 16 kms de M’Dicq et vautP1020378rue la visite avec sa Médina classée au patrimoine de l’Unesco. Dans la médina, des rues bondées ou bien vides à s’y perdre, des rues colorées, des commerçants, le passage d’un enterrement,….

Omar

Omar

Chefchaouen  est accessible avec taxis collectifs et / ou bus. C’est plus loin (75 km de M’Dicq) mais et cela permet de faire un passage routier dans le Rif. Chefchaouen, la ville bleue. Notre 1ere rencontre fut pour Omar, tenancier d’un restaurant pour locaux. Omar a pris le temps de nous expliquer l’histoire de sa région : partie espagnole et partie française (cela lui tenait à cœur) et nous, nous avons pris le temps de déguster ses brochettes de dinde avec soupe de fèves ………..succulentes ……….tout cela pour 2 P1020569ruelleeuros !! Chefchaouen vaut le détour : Magalie voulait monter…………soit …………..nous sommes  montées et la vue des toits valait le coup. Nous sommes ensuite redescendus via des rues, des impasses bleues, nous avons traversé des places bleues, nous sommes rentrées dans des boutiques bleues. Chefchaouen est très jolie.

 

Des navigations de nuit

Normalement, le courant porte vers l’Est à partir du détroit de Gibraltar. Toutefois, le long des côtes marocaines et à partir de El Jebha, le courant porte vers l’Ouest et peut être de l’ordre de 2 nœuds. Nous avons donc été amenés à naviguer de nuit ….pour le retour vers Melilla.

Globalement, peu de vent. Mais pendant les quelques heures sous voile au près, Atypik glissait sur l’eau, c’était magique.

Pendant ces nav’ de nuit, nous avons fait des rencontres :

Un orage : rencontre lointaine ce qui nous a permis de voir les éclairs, d’entendre le tonnerre sans en subir les conséquences

La gendarmerie royale : rencontre surpris. Ils nous ont surpris : ils ont atteints Atypik tous feux éteins, et arrivés à notre hauteur, ont allumés leurs spots. C’était à la hauteur de Al Hoceima, au moteur. Nous avons échangé via Vhf.

Les dauphins : rencontre magique. Avec le plancton phosphorescent, il était facile de suivre leur route. C’était magique et magnifique presque enivrant. Ils sont restés peut être 20 mn et nous sommes restés 20 mn à les admirer.

Le lever de soleil. J’apprécie toujours les levers de soleil pour la lumière, les couleurs, …..le calme que cela suggère.P1020411lever

De Albufeira à Melilla

Dernière étape du convoyage de Atypik et nous ne sommes plus que 2.
A Albufeira, l’avitaillement se fait en ville sans grande difficulté. Le lendemain matin, nous partons tôt et bénéficions d’un régime de vent NW, force 3. La journée se passe calmement organisée en quart pour permettre à chacuCargone d’avoir des temps de repos. Arrivée le soir au mouillage à l’W de l’isla Canela. Le mouillage est venté et un peu rouleur.
Ensuite, Rota,port situé dans la baie de Cadix puis un mouillage devant la plage de Conil et un autre dans l’avant port de Tarifa. Mais, notre présence, dans l’avant port,  n’est pas souhaitée aussi, nous jetons l’ancre à l’extérieur : le mouillage est protégé.
De Tarifa, nous traversons le détroit de Gibraltar pour arriver à Ceuta.

Ceuta villeAu port, nos voisins font la route inverse de la notre et attendent la bonne météo. Nous profiCeutatons d’une journée pour visiter Ceuta, enclave espagnole, au Maroc.

 

 

Ensuite, direction SMIR, port d’entrée obligatoire si l’on veut visiter le Maroc. L’accueil est chaleureux.
Et puis, El Jebba. La météo annonce du vent : E force 4, 5 pour les 40 M à parcourir. Finalement, la journée se fait principalement au moteur avec de la houle. Le soir, nous distinguons les feux du port ainsi que les bateaux de pêche au travail.
El jebba est un port de pêche : aussi, notre arrivée constitue une véritable animation. Nous accostons alors que le responsable douanier nous demande de partir : il existe une mouillage pas loin. Simplement, je n’ai pas de carte de détail et il fait nuit. Après discussions, palabres, …..et persévérance, Atypik peut rester la nuit.El Jebba Et là, plus de soucis, les pêcheurs nous aident à finaliser notre amarrage, Atypik est gardé personnellement par le responsable du port et nous sommes même accompagnées par des agents de sécurité pour aller au restaurant. Nous resterons finalement 2 nuits à El jebba.

De El jebba, nous allons à Al Hoceima : 40 M. Le vent est faible et il existe un courant de face. Pour moins le subir, nous longeons les côtes, ce qui nous permet d’admirer le Rif. Cela ne va pas durer car la Marine royale nous invite à nous éloigner de la côte  + de 4 M., ce qui rallonge la route. Finalement, Atypik arrive à Al Hoceima dans la soirée.Tieda Madari
Ensuite, direction Melilla, port final. Je souhaitais m’arrêter au mouillage « Tramontana » mais je n’en ai pas l’autorisation. Peu de vent dans la journée excepté lorsque Atypik passe le cap de Ras Tieta Madari : c’est magnifique. Nous croisons des pêcheurs et avançons tranquillement sous voile.

A 23 heures, Atypik est amarré à Melilla. : son port d’hivernage.Melilla

 

 

 

 

 

De Porto à Albufeira

De Porto et pendant 2 semaines, nous longeons les côtes portugaises pour mener Atypik à Albufeira au sud du Portugal. Les alysées portugaises sont présentent et le courant nous aide.
La descente se fait sans encombre mais nous sommes surpris par la fraicheur des températures et la présence de la brume depuis Porto.Brume sur Porto

Au début des ports
1ere escale : Figueira da Voz. Les vents nous portent et nous arrivons le lendemain soir à Nazaré, port de pêche typique où les places sont rares et la place entre les pannes faible. Le lendemNazaré 1ain , visite chez le responsable du port, accueillant et parlant français, ce qui facilite les échanges.

Ponton NazaréJ’en profite pour prendre quelques photos avant un départ vers Péniche.

En sortant de Nazaré, le moteur cale. La veille, il avait montré quelques faiblesses : baisse de régime de temps en temps. Nous mettons les voiles et finissons sous grand voile et génois pendant que Bernard installe une pompe entre le tuyau de l’alimentation GO et le filtre décanteur. A priori, des bulles d’aire sont restées dans le circuit. Pourvu que cela marche. Après une navigation tranquille et un arrêt au mouillage de Sao Martinho, nous arrivons à Péniche. C’est la fête: manèges, auto tamponneuses, vente de chichi, …et musique.

Péniche

Péniche

Direction Cascais : marina spacieuse avec tous le confort souhaité mais chère. Nous en profitons pour faire quelques courses au marché. Les marchés au Portugal sont des endroits de vie : beaucoup de marchands  locaux, produits frais et pas chers, choix des produits : un vrai régal de couleurs, de diversité.Lisbonne
De Cascais, nous prenons la direction de Lisbonne, marina Alcantara. La remontée du Tage se fait sous voile et avec le courant. Cette marina est située juste après le pont du 25 avril et près de l’aéroport et de boites de nuit, pas idéal pour le calme. Par contre, elle n’est pas trop éloignée du centre ville (enfin 40 mn à pied) .
Escale à Lisbonne où nous passons 2 nuits pour permettre les visites .

Ensuite des mouillages :
D’abord : Portinho de Arrabida. Mouillage situé à la sortie  du Rio Sade. Cette 1ere nuit au mouillage est plutôt ventée.
Ensuite , direction Sines : c’est un port où il est possible de mouiller entre le port de pêche et le port de plaisance ce qui est beaucoup plus sympathique. Le mouillage est fort agréable calme. En ville, on y trouve de quoi s’avitailler et se soigner.

Arrafina

Arrafina

Et puis le mouillage de Arrafina, mouillage, rendez vous des surfeurs quand le temps s’y prête. D’ailleurs, 2 viennent nous voir pour nous demander si tout va bien.

Et Enseada de Sagrés. Entre temps, nous passons le cabo de San Vicente où le vent forcit. Le départ au lof sous spi est inévitable : nous perdons le bras de spi, un moindre mal. Au fait, le moteur fonctionne à merveille : pourvu que cela dure.

Sous spi

Sous spi

Dernière étape de cette quinzaine : Albufeira. Marina très fréquentée et touristique. C’est ici que 3 des équipiers nous quittent.